Vers le printemps, je pars...

Vers le printemps je pars.  Jusqu’au bout de l’histoire, je pars, je veux savoir. Un virage, un talus, les montagnes, la prairie et ce pont, je vais voir si, d’abord, je m’en sors.

Plus vivante, bienveillante, je me pose, je suis un peu fatiguée, l’été est passé et mon automne est arrivé.

Mais là encore, je repars, plus lucide peut-être et souvent étonnée de toujours découvrir et de mieux aimer.

Á l’hiver, j’échangerai mon bâton de marche contre des ailes célestes pour continuer plus loin. 

Partir, c’est fuir ?

-          « Est-ce que partir c’est fuir ? »

-       « Pas si c’est pour mieux revenir ! Revenir plus riche et plus humble, plus fort et plus indulgent, plus savant et plus curieux, plus posé et plus léger, plus réservé et plus accueillant . Partir, c’est revenir vers les autres ou revenir vers soi. Partir, c’est revenir vers les autres et revenir vers soi »

-          « Alors, partir, c’est revenir ? »

-          « Oui, partir, c’est revenir ».

Partir, c’est la liberté

Partir, je n’y pense pas. Qui m’a attachée là ?

Petite fille, c’est dans le jardin de mes parents que je partais, nul besoin de faire des kilomètres pour m’évader, inventer des rencontres et des aventures, m’inventer moi, aussi. Un rêve revenait régulièrement toutefois : je quittais les sentiers battus et j’étais la seule à pouvoir voir et franchir une porte. Derrière la porte, c’était la liberté.